Diversifier ses revenus et réaliser des économies avec l’autoconsommation
Produire et consommer son énergie
Dans le cadre d’une installation photovoltaïque, deux termes sont important à définir pour mieux évaluer la pertinence de son projet.
Premièrement, le terme d’autoproduction qui se réfère au taux d’autoproduction. Ce taux est le rapport de l’énergie consommée provenant des modules PVs vis à vis de l’énergie totale consommée sur site. En d’autres termes, cela représente la part de l’énergie consommée qui proviendra du solaire. L’exploitant peut ensuite revendre et/ou directement consommer cette énergie. Lorsqu’on consomme en partie ou totalement de l’électricité que l’on produit soi-même, on parle alors d’autoconsommation. Le taux d’autoconsommation est le rapport entre l’énergie consommée provenant du solaire et l’énergie totale produite par l’installation. L’autoconsommation peut être individuelle (le consommateur produit l’électricité qu’il consomme) ou collective (des consommateurs s’associent avec des producteurs pour s’approvisionner en électricité).
Toutefois, les autoconsommateurs dépendent toujours du réseau. En effet, lorsque l’autoproduction ne suffit pas, ils s’approvisionnent sur le réseau, et peuvent y réinjecter le surplus de production. Sans raccordement au réseau, il est nécessaire d’avoir des capacités de production et de stockage suffisantes.
Un gain économique
Le propriétaire peut ainsi percevoir une nouvelle source de revenus en revendant totalement ou partiellement l’énergie produite. De plus, la production solaire consommée par le ou les autoconsommateurs sécurise une partie de l’approvisionnement au regard d’éventuelles augmentations du prix à venir.
Evolution du périmètre de l’autoconsommation collective
A compter du 1er juillet 2021, les règles régissant les opérations d’autoconsommation collectives ont été assouplies afin de permettre un accès plus large à ces opérations.
Avant cette date, les consommateurs souhaitant participer à une opération d’autoconsommation collective devaient obligatoirement être raccordés au réseau de distribution basse tension (BT, Puissance ≤250 kVA). L’autoconsommation collective entre deux bâtiments n’était donc pas possible si l’un des deux était raccordé au réseau moyenne tension (HTA, Puissance ≤12-17 MW). Cette règle a donc été abolie au 1er juillet 2021, permettant à des profils de consommations plus variés de s’associer dans une opération d’autoconsommation collective.
Les spécificités du TURPE pour les autoproducteurs
Le TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Electricité) finance la gestion des réseaux de transport et de distribution d’électricité. La CRE (Commission de régulation de l’énergie) réévalue annuellement la grille tarifaire. Le TURPE se définit comme la somme de différentes composantes (gestion, comptage, soutirage, dépassements, …). Des tarifs spécifiques existent pour les différents autoconsommateurs sur les composantes de gestion et de soutirage.
La composante de gestion différencie les autoproducteurs en collectif, et les autoproducteurs individuels avec et sans injection. Notons que les tarifs sont généralement plus élevés dans le cas des autoproducteurs individuels avec injection. Cette différenciation s’explique par l’injection de surplus de consommation au réseau. Pour la composante de soutirage, les autoproductions collectives bénéficient d’un tarif spécifique.
Exonération de taxes
En plus des tarifs spécifiques du TURPE pour les autoconsommateurs, ils peuvent également bénéficier d’exonération d’autres taxes.
Les exploitants peuvent, eux, bénéficier d’une exonération de la CSPE (Contribution au service public d’électricité) sur l’électricité produite par la centrale photovoltaïque dans deux cas de figure :
- Autoconsommation totale (consommation de la totalité de l’énergie produite) avec une installation dont la production annuelle est inférieure à 240 GWh.
- Autoconsommation partielle, avec une puissance de production inférieure à 1 MW.