La recherche de la neutralité carbone

13 Sep 2022 | Décarbonation et EnR

Qu’est ce que la neutralité carbone ?

La neutralité carbone, également appelée « net zéro » ou « zéro émission nette » correspond à l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère (GES) par les puits carbone (forêts, sols, et éventuellement solutions technologiques).

Pour rappel, la France ambitionne d’atteindre cette neutralité carbone en 2050, afin de contenir le réchauffement climatique à +1,5°C, comme le prévoient les Accords de Paris.

Selon l’ADEME, la notion de “neutralité carbone” n’a de sens qu’à l’échelle de la planète.

Depuis le 14 avril 2022, elle fait l’objet d’un décret, publié au Journal officiel, précisant les conditions sous lesquelles les annonceurs pourront utiliser ce terme.

En amont, l’annonceur devra réaliser un bilan carbone du produit, de sa fabrication à sa fin de vie, et le publier sur son site internet. Ce bilan doit être accessible au consommateur, grâce à l’affichage d’un QR Code sur l’emballage du produit par exemple. Dans son bilan, l’annonceur devra aussi décrire en détail les mesures de compensation mises en place le cas échéant.

Comment compenser ses émissions ?

Tout d’abord, précisons que le principe de la compensation correspond au fait que les impacts d’une tonne de carbone émise dans une zone, peuvent être neutralisés par la séquestration ou par réduction d’une autre tonne de carbone ailleurs.

Ainsi, ces quantités de GES évitées et exprimées en Tonne équivalent CO2 (TéqCO2) sont certifiées via la délivrance de crédits carbone.

Il est alors possible de « compenser » les émissions en finançant des projets réduisant le volume des émissions, ou en achetant des quotas sur les marchés existants.

 

Compensation obligatoire et compensation volontaire

 

La compensation obligatoire

La compensation obligatoire concerne les Etats ou certaines entreprises soumises au PNAQ (Plan National d’Allocation des Quotas. Ils ont obligation de résultat. Elle s’inscrit dans une convention institutionnelle.  Les États signataires du protocole de Kyoto et les entreprises les plus émettrices de GES y sont soumis.

Ce système prend la forme d’un véritable marché où s’échangent des Unités de Réduction Certifié des Emissions (URCE), ou crédits carbone.

La compensation volontaire

Le marché de la compensation carbone volontaire permet aux particuliers ou aux PME d’acheter des crédits carbone correspondant à un volume de CO2 à compenser. Ce système est courant pour financer des projets à l’international. C’est le cas notamment dans les pays en voie de développement. Cependant, il se développe également au niveau national et est soutenu par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).

Comment une entreprise peut-elle contribuer à la neutralité carbone ?

 

 1ère étape : Faire son bilan des émissions de GES

Avant tout, il est nécessaire d’évaluer ses émissions en réalisant un Bilan des émissions de GES. Cette démarche permet de cartographier les émissions carbone et représente la première étape pour définir une trajectoire bas carbone adaptée.

Pour en savoir plus sur le bilan carbone, cliquez ici.

2ème étape : Réduire un maximum ses émissions carbone

Puis, il s’agit de rechercher une sobriété carbone, c’est-à-dire éviter un maximum les émissions ou les réduire drastiquement. Par exemple pour les industriels, des investissements d’efficacité énergétique, l’électrification ou l’évolution des procédés permettent de réduire considérablement les émissions de GES. De plus, il existe des soutiens à l’investissement pour la décarbonation, notamment dans le cadre du « France Relance ».

Pour en savoir plus sur le Plan de relance cliquez ici.

3ème étape : Compenser ses émissions carbone

En dernière étape, les émissions qui ne peuvent être évitées ou réduites, peuvent être compensées. Voici les 5 règles présentées par l’ADEME pour développer une compensation carbone utile et fiable :

– Faire et rendre public un bilan des émissions GES, réductions et compensations.

– Choisir des projets de compensation labellisés.

– Privilégier des projets présentant des approches « développement durable ».

– Définir une juste combinaison de projets soutenus sur le sol national et de projets soutenus à l’international.

– Communiquer de manière responsable.

Point de vigilance : La compensation intervient seulement après une réduction de l’empreinte carbone. Le risque est de vouloir atteindre un « zéro » le plus vite possible et de compromettre des mesures bien plus efficaces et pérennes pour l’entreprise.

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