La méthanisation, qu’est-ce que c’est ?
La méthanisation est un processus biologique de fermentation des matières organiques : déchets alimentaires (fruits et légumes), ordures ménagères, résidus agricoles (lisiers, fumiers) ou encore des déchets industriels (poussières de céréales…). Cette transformation naturelle de la matière peut être réalisée grâce à des installations spécifiques, des méthaniseurs, permettant la production de biogaz.
Une fois la matière dégradée, du biogaz mais aussi du digestat sont récupérés à la sortie de l’unité de financiarisation. Après avoir purifié le biogaz on obtient du biométhane, similaire au gaz naturel en ce qui concerne le stockage et l’acheminement.
Le digestat peut être employé dans l’agriculture comme fertilisant inodore, en épandage sur les terres cultivables.
Méthanisation et transition écologique
La production de biogaz permet de mieux gérer les déchets en les transformant en une énergie locale et renouvelable. Cette énergie augmente donc la part de renouvelable dans notre mix énergétique tout en générant des emplois non délocalisables et des sources de revenus pour les agriculteurs. La méthanisation s’inscrit ainsi dans les territoires, engendrant une dynamique économique vertueuse au service de la transition énergétique.
Les atouts de la méthanisation
Permettant de recycler nos déchets biodégradables et de produire une énergie locale et renouvelable, les avantages du biogaz sont multiples :
- Recycler les biodéchets
- Générer une énergie renouvelable
- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre (par substitution au gaz fossile)
- Créer de l’engrais naturel se substituant aux engrais chimiques et améliorer la qualité de l’air (digestat inodore)
- Engendrer des emplois locaux non délocalisables
- Soutenir l’agriculture française
- Offrir un carburant écologique et renouvelable au marché automobile (bioGNV)
Les utilisations du biogaz ou biométhane
Il est tout à fait possible de mélanger le biogaz avec le gaz naturel d’origine fossile. Après l’avoir odorisé, contrôlé et comptabilsé par GRDF, il est injecté dans le réseau de gaz. Ainsi il est transporté sur des distances plus ou moins importantes jusqu’aux consommateurs finaux (particuliers, industries…).
Tout comme le gaz naturel il est employé pour le chauffage, la cuisson, l’eau chaude sanitaire, les usages industriels ou encore comme carburant.
Sans une épuration aussi importante, le biogaz peut être valorisé sous forme de chaleur ou d’électricité, voire les deux à la fois, via un procédé appelé cogénération. Sur un même site, injection et cogénération peuvent coexister. Il s’agit alors de double valorisation énergétique.
Le bio-GNV, l’une des valorisations du biométhane
On parle de bio-GNV lorsque ce biogaz est utilisé comme carburant, GNV signifiant Gaz Naturel Véhicule. Ce carburant présente l’avantage de ne pas émettre de particules, de contenir peu d’oxydes d’azote, d’être inodore et de ne pas émettre de fumée en sortie d’échappement.
Par rapport à l’essence et au gazole, le bio-GNV permet de réduire de plus de 80% les émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, selon un rapport de l’ADEME de 2007, grâce à cette performance, le bio-GNV est la valorisation la plus vertueuse du biogaz.
Les véhicules fonctionnant au GNV peuvent espérer une autonomie de 400 à 700 km avec un plein de bio-GNV. Ce qui en fait un carburant aussi bien adapté aux flottes de véhicules des collectivités que des entreprises, des transports en commun ou des particuliers.
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